lundi 24 octobre 2011

La Porte de la foi - Porta fidei

La Porte de la foi : lettre apostolique en forme de Motu Proprio Porta fidei, par laquelle est promulguée l'année de la foi. 
« Puisse cette Année de la foi rendre toujours plus solide la relation avec le Christ Seigneur, puisque seulement en lui se trouve la certitude pour regarder vers l’avenir et la garantie d’un amour authentique et durable. »


Thèmes abordés :
Rencontre du Christ
        Vatican II
        Catéchisme de l'Église catholique
        nouvelle évangélisation
        le Credo
        connaissance de la foi et formation
        charité
        renouveau
        conversion
        histoire de notre foi



vendredi 21 octobre 2011

Le Gender dans L'Homme Nouveau

Dans son édition du 24 septembre dernier, L'Homme Nouveau publiait un article sur la théorie du Gender et le débat qu'elle suscite.

lundi 10 octobre 2011

Gauchers en difficulté de Joëlle Morice Mugnier
interview par Anne Laure Blanc pour le blog de la liberté scolaire





Si le plus célèbre des gauchers n’est autre que Léonard de Vinci, combien d’autres ont souffert d’être considérés comme gauches, maladroits, « pas dans le bon sens », combien sont en difficulté quand il s’agit de lire, d’écrire et de compter ?
Gauchère elle-même, Mme Joëlle Morice Mugnier, psychopraticien de la méthode Vittoz, propose une pédagogie fondée sur la structuration de la latéralité, la latérapédagogie. Elle a résumé ses recherches dans un livre Gauchers en difficulté – La latérapédagogie, une richesse inexploitée (Pierre Téqui, 2011). Elle répond à nos questions.
Gauchère vous-même, vous avez été confrontée dès l’enfance à divers obstacles. Quels sont les plus fréquents ?
Il est commun de dire que le gaucher, puisqu’il n’est plus (a priori) contrarié de la main pour écrire, n’a plus à souffrir de sa gaucherie. Tout le monde imagine qu’il est « bien dans ses baskets ». Il existe d’ailleurs pour lui beaucoup d’outils ergonomiques qui facilitent sa vie quotidienne : ouvre-boîte, ciseaux… (Cf.www.lesgauchers.com).
Je fais partie des 14 % de gauchers en Occident qui, bien qu’écrivant avec leur main dominante, sont en réalité toujours contrariés par le sens gauche/droite de l’écriture, de la lecture, voire même de la pensée. Nous écrivons, lisons et souvent pensons « en fermeture ». Ce ne sont donc pas seulement quelques poignées de porte qui s’ouvrent à l’envers pour nous gauchers qui malmèneront notre intellect, notre psychique, nos affects… L’impact de la contrariété du sens conventionnel sur le cerveau est plus important qu’on ne pourrait l’imaginer.
Ma scolarité chaotique en est un exemple, corroboré par le témoignage de nombreux patients. Elle s’est transformée en un vrai parcours du combattant : mauvaise écriture, lecture lente et hachée jusqu’à en avoir le dégoût. A cela peuvent s’ajouter des troubles de la concentration, de la compréhension, de la mémorisation, de la restitution, une perte de la confiance en soi… Une telle scolarité peut se solder au mieux par des échecs, au pire par le renoncement à des études universitaires.
On peut être gaucher ou droitier de la main, mais aussi de l’œil ou du pied. Expliquez-nous cela.
Vous l’aurez constaté : sur terre, il n’y a pas que des droitiers homogènes, c’est-à-dire dont la latéralité s’est fixée à droite - pour l’œil, la main, le pied, sans oublier l’oreille. Il existe aussi des gauchers homogènes, complètement latéralisés à gauche.
Par ailleurs, nous vivons ici dans un système conçu par et pour les droitiers. Alors, pourquoi existe-t-il encore des gauchers ? Sans doute parce qu’ils ont résisté ! Et pourquoi certains individus sont-ils « droitiers de la main/gauchers de l’œil » et « gauchers de la main/ droitiers de l’œil » ? (Nous parlerons du pied et de l’oreille une autre fois peut-être). Par expérience, je pense pouvoir dire que, dans les deux cas, il s’agit de gauchers en mutation.
Je m’explique : que ce soit pour la main droite dans le 1er cas et l’œil droit dans le 2e, une adaptation maximum, inconsciente, s’est sans doute faite au point d’intégrer le système gauche/droite dans l’utilisation de ces organes. L’œil gauche du 1er cas et la main du 2e ont, eux, résisté au système. Nous allons voir que certains symptômes peuvent en être la manifestation.
Dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, bégaiement, migraines, hyperémotivité… et si tous ces troubles étaient dus, en partie ou en totalité, à une mauvaise latéralité ?
Il n’existe pas de mauvaise latéralité en soi. Il reste surtout que pour trop de dyslatéralisés -des millions – le système cognitif n’est pas adapté au fonctionnement de leur cerveau. Malgré cela, il y a heureusement beaucoup de gauchers ou de droitiers hétérogènes qui vont bien et ont trouvé leur équilibre.
Si les cerveaux de gauchers avaient pu évoluer dans une civilisation gauchère où tout aurait été écrit de droite à gauche pour être lu de droite à gauche donc pensé de droite à gauche, il n’y aurait vraisemblablement pas eu de « dys-quelque chose », ni de « dys sur dys ».
Quelques exemples.
  • Un dyslexique, le plus souvent gaucher de la main et/ou de l’œil, lorsqu’on lui présente la lettre « b » a tendance à y voir un « d » dans un premier temps, et finalement un « b » selon son sens d’ouverture dominant. « b » et « d » sont comme confondus. Il est dans la « fusion/confusion » la plus totale.
  • Un gaucher, dans notre société droitière, sollicite deux fois plus son hémisphère gauche qu’un droitier : pour ses activités cognitives puisque l’on sait maintenant que la plupart des gauchers ont un deuxième centre du langage à gauche ; c’est ce même hémisphère gauche qui active, via le cerveau limbique, leurs capacités affectives, émotionnelles, intuitives et créatrices. Leur « cerveau gauche » n’est jamais vraiment tranquille ou au repos.
  • Des migraines, des céphalées ophtalmiques… peuvent survenir lors de la lecture si l’œil dominant est le gauche. Car celui-ci, voulant naturellement lire dans son sens d’ouverture de droite à gauche, aura la sensation de pousser laborieusement les mots lorsqu’il devra lire de gauche à droite. Conséquence : le temps de convertir les lettres dans le « bon sens » et de les déchiffrer, le gaucher de l’œil devra bien souvent relire la phrase deux, trois parfois jusqu’à six fois pour accéder à la compréhension du texte.
  • Enfin, un gaucher qui ne reconnaît pas le milieu de vie dans lequel il tente de grandir comme étant suffisamment cohérent, conforme et respectueux de son fonctionnement, peut ainsi développer de nombreux troubles symptomatiques jusqu’à se renfermer dans sa bulle et avoir un comportement de type autistique même léger.
Bien sûr, tout ceci est inconscient.
Malheureusement, durant les siècles passés (mais encore trop aujourd’hui), la main gauche était la « mauvaise main » ou la « main du diable ». Dommage pour les gauchers des civilisations à l’écriture droite/gauche. Ce qui m’autorise à penser qu’aujourd’hui, parce que les gauchers sont de moins en moins contrariés de la main, ceux qui écrivent l’hébreu et l’arabe sont les gauchers les plus heureux de la planète !
Quels conseils simples donneriez-vous aux parents quand ils s’aperçoivent que leur petit enfant semble gaucher ? Comment des enseignants de maternelle peuvent-ils aider les petits gauchers ?
Sur le plan comportemental, il va de soi maintenant que le parent ou l’accompagnateur laissera l’enfant prendre sa petite cuiller ou son crayon avec la main gauche, shooter avec le pied gauche dans le ballon, prendre une photo avec son œil gauche si telle est sa volonté.
Des conseils simples, me demandez-vous ? Toutes mes précédentes explications peuvent donner le tournis : sens droite/gauche, gauche/droit, vrais et faux gauchers…On peut avoir le sentiment d’y perdre son latin ! Dans un certains « sens » peut-être ; il m’aura fallu plus de dix-sept ans pour défricher le terrain des réalités de notre système gauche/droite et pour découvrir celles des gauchers homogènes comme hétérogènes et pour amener des propositions de travail opérationnelles.
Le principe en est le suivant : autoriser le gaucher à investir son sens d’ouverture dominant pour se structurer selon sa normalité tout en lui donnant les moyens de s’adapter au système auquel il appartient.
La latérapédagogie, à l’aube des apprentissages, et la latérathérapie comme approche réparatrice chez les plus grands couvrent en réalité la demande de nombreux individus désireux d’être mieux structurés dans leur latéralité et d’enrailler certains symptômes.
Une proposition bien simple : au lieu d’imposer d’emblée au petit de faire des boucles, des ponts, des cuvettes… de gauche à droite afin qu’il intègre l’écriture conventionnelle, le laisser les tracer de droite à gauche. Vous observerez qu’il placera spontanément sa main sous les prégraphiques. Lorsque chaque série sera maîtrisée, lui proposer le tracé en « boustrophédon », c’est-à-dire « en lacet ». Une première ligne de droite à gauche puis la suivante de gauche à droite, etc.
Parmi les nombreux avantages que je vous laisse le soin de découvrir dans « Gauchers en difficulté… », il y a celui de ne plus avoir besoin de tordre le poignet : sur l’effet de sa lancée, la main gauche naturellement bien placée sous les graphiques dans le sens droite/gauche a toutes les chances de le rester dans le sens gauche/droite. Le poignet n’est plus contorsionné, la posture dorsale est rétablie au mieux et les lettres sont bien formées.
Vous avez créé des outils pratiques pour aider à structurer la latéralité. Pouvez-vous nous les décrire brièvement ?
Tout cela n’est pas magique et demande un minimum de « bon sens », de la patience et de s’adapter à chaque type de gaucherie : franche ou homogène, hétérogène, « qui s’ignore » ou autres « faux droitiers ».
C’est pourquoi la latérapédagogie s’adresse en premier lieu aux gauchers et aux personnes en recherche d’une meilleure latéralisation mais aussi aux parents, enseignants, orthophonistes, graphothérapeutes, graphologues, orthoptistes, psychomotriciens… pour qu’ils prennent le relais en s’appropriant la méthode et les outils et l’adaptent à leur pratique. Il est possible d’en prendre connaissance à travers le livre et plus particulièrement lors de journées de formation (www.gaucher-droitier.com).
Les outils déjà disponibles sont la carte-flèche et le cahier de papier calque Canson.
Rien n’indique à un enfant qui ne sait pas encore lire dans quel sens il doit lire, sauf à ce que l’adulte montre la « bonne » direction par le mouvement linéaire horizontal de son doigt. Mais cela n’est quasiment jamais nommé, encore moins expliqué. La carte-flèche permet à l’enfant de conscientiser son sens d’ouverture dominant lorsqu’il trace par exemple des boucles de droite à gauche. La flèche retournée dans l’autre sens et placée au dessus de la feuille, il sait qu’il se prépare à faire ses tracés de gauche à droite. Il en va de même pour les apprentissages de l’écriture des lettres, mots, phrases et bien sûr de la lecture. Avec l’écriture en boustrophédon et la carte-flèche, le cerveau de l’enfant intègre peu à peu le sens conventionnel.
Le cahier de papier calque Canson est devenu indispensable pour les jeunes et les moins jeunes qui ont à rédiger un texte. Ils écrivent d’ailleurs souvent depuis longtemps de droite à gauche mais à l’abri des regards… Plusieurs peuvent témoigner que d’écrire ainsi sur calque a débloqué leurs processus cognitifs : ces gauchers sont enfin concentrés souplement donc comprennent et mémorisent mieux, trouvent plus facilement leurs mots ; s’ils étaient coincés dans l’élaboration de calculs mathématiques, les stratégies et les solutions viennent d’elles-mêmes. N’oublions pas : pour un gaucher confronté à une opération, les unités devraient se trouver à gauche et les dizaines à droite, tout comme le résultat !
Je remercie d’ailleurs les professeurs qui ont accepté que leurs élèves gauchers travaillent sur ce cahier calque ; ils reconnaissent qu’il est facile de corriger leurs exercices après avoir retourné le calque.
A présent, je me consacre à deux projets : trouver une entreprise qui acceptera de fabriquer l’ardoise double-sens® (A bon entendeur… !). Sa particularité est d’être principalement en plexiglas® transparent. Elle donne donc les mêmes avantages que le calque et fait généralement office de brouillon. De plus, elle est effaçable. Vous pourrez visionner la démonstration de l’écriture en miroir sur le site.
Tout aussi utile, le cahier d’exercice d’écriture et de lecture. J’ai déjà de nombreuses demandes pour aider les petits de Grande Section et de CP. J’y travaille et j’espère bientôt vous annoncer leur sortie !
Joëlle Morice Mugnier, Gauchers en difficulté – La latérapédagogie, une richesse inexploitée, Pierre Téqui, 2011, 140 p., 15,80 €.
Interview par Anne Laure Blanc pour le blog de la liberté scolaire – 30 septembre 2011.

jeudi 6 octobre 2011

Dachau, mon baptême

A Dachau, ils nous ont frappés, dénudés, exposés au froid, épuisés, humiliés. Toi, Seigneur, Tu m'as revêtu d'un vêtement de Grâce. Extraordinaire itinéraire vers l'abandon en la Présence de Dieu qui nous demande de vivre l'instant présent, pas davantage. Mais tout l'instant présent. Livre à lire absolument par les lycéens et universitaires, mais aussi par les personnes touchées par des angoisses intérieures ou blessées par l'imaginaire et le virtuel.
Extrait de la revue L'Evangile de la Vie

lundi 3 octobre 2011

Romans historiques pour les enfants de 8 à 88 ans de Mauricette Vial-Andru


Mauricette Vial-Andru, amoureuse de la France et catholique convaincue, a publié, depuis une dizaine d'années, aux Éditions Téqui, les romans historiques des rois et saints qui ont fait la France. Fidèle au professeur de lettres en collège qu'elle a été, c'est en pédagogue, en éveilleuse d'âme et d'esprit, qu'elle écrit, dans la collection « Les Petits Pâtres », puis la collection « Les Sentinelles » qui a choisi comme devise le mot de Jean-Paul II aux jeunes lors des JMJ de 2000 : « Je vois en vous les sentinelles du matin ».
Au-delà de la France, Mauricette Vial-Andru s'attache aussi aux sources du christianisme, avec Pour le prix d'une danse, consacré à Jean-Baptiste, et au monachisme avec Saint Benoît et les bénédictins. Elle y conjugue harmonieusement l'histoire captivante et souvent tragique des héros de la foi, et un savoir teinté d'érudition qui n'évite pas les mots difficiles et les noms inconnus, mais qu'elle explique à son jeune public. Il saura ce qu'il faut savoir des ermites, des Esséniens, de Maur ou de Placide.
Saint Louis, le roi chevalier, joliment illustré par Emmanuel Beaudesson, et enrichi des textes de Blanche de Castille, de Joinville, d'Henri Pourrat, tient une place à part dans la collection.
Louis apparaît d'abord comme le charmant cavalier blond sacré roi à douze ans, puis l'époux amoureux de Marguerite de Provence qui lui donnera onze enfants (dont trois en Terre Sainte !) et le roi pèlerin qui part, avec chevaliers, fantassins, arbalétriers ….. et Marguerite, pour délivrer le tombeau du Christ aux mains des musulmans. Audacieux, il crée pour cela le port d'Aigues-Mortes, puisque Marseille dépend de l'Empire germanique. À sa mort à Carthage, il se résume en quelque sorte : « Seigneur, c'est assez ; j'ai servi tant que j'ai pu votre peuple et votre royaume que vous m'avez confiés ».

Réservons une place privilégiée aux trois Jeanne, auxquelles Mauricette Vial-Andru consacre trois livres, et qui ont toutes trois, chacune à sa manière, sauvé la France. Jeanne d'Arc, soldat du roi, depuis ses hésitations d'enfant jusqu'à l'héroïsme du procès – dont l'auteur reproduit les meilleures répliques – et de la mort qui la laisse pourtant humaine : « Ah ! J'aimerais mieux être décapitée sept fois que d'être ainsi brûlée ! ». Sauvée par les loups, ou l'histoire – avec le miracle des loups qui en donne la clé – de Jeanne Hachette, filleule de Louis XI, qui sauve Beauvais assiégée par les Bourguignons comme Jeanne d'Arc sauva Orléans assiégée par les Anglais. Et enfin, la moins connue peut être, la fille difforme et mal aimée de Louis XI, Jeanne de France, qui après un mariage arrangé et malheureux avec Louis d'Orléans, devient sainte Jeanne, fondatrice de l'Ordre de l'Annonciade, dont la Règle est inspirée des dix vertus principales de la Vierge.
Citons encore, plus près de nous, Charles de Foucauld au coeur du désert, dont l'auteur conte avec talent et émotion l'itinéraire tourmenté : « La vie de Charles de Foucauld va sûrement te surprendre. C'est tellement éloigné de ce que tu vois autour de toi… »
Car Mauricette Vial-Andru s'adresse aux enfants et aux adolescents, de huit à quatorze ans environ, et ses personnages sont des modèles lointains, qui tranchent avec la médiocrité contemporaine.
Chacun de ces ouvrages est un merveilleux cadeau à offrir à vos enfants, petits-enfants, neveux, filleuls… et pour nous tous une manière charmante de revisiter l'Histoire de France, d'Europe ou de Palestine, avec comme point d'ancrage, la chrétienté !
Danièle Masson pour Réseau Regain